Il s’agit d’une proposition faite aux personnes gravement malades de s’inscrire dans une démarche de relecture de vie pour se réinventer, avoir un projet, se voir autrement que par le biais de la maladie, transmettre et immortaliser ce qu’elles souhaitent. 

C’est aller à la rencontre d’une personne hospitalisée, en simplicité, et lui offrir la possibilité de raconter des moments de son histoire et de recevoir gracieusement (ou à un proche désigné) le livre de sa vie. 
 

Cette démarche ou CareBiographie peut être vue comme un soin de support apportant une réponse possible, créative, innovante, humaine à un besoin existant et qui concerne la souffrance spirituelle de la personne en fin de vie et de ceux qui l’entourent (famille, soignants…).

·        Les personnes gravement malades : 

Le récit de vie peut aider le patient à donner de la cohérence, de l’unité et du sens à sa vie de manière subjective et positive. 

La biographie est d’abord pour soi : se réconcilier avec soi-même, rester acteur de sa vie jusqu’au bout, revivre ses émotions, se réinscrire dans sa lignée familiale, sortir de son monologue intérieur, avoir envie de partager, engager un processus de créativité, garder une maîtrise de sa vie, opter pour une nouvelle dynamique, reprendre la parole, boucler la boucle, se faire reconnaître en tant qu’individu unique, réparer son image de soi, rompre la solitude avec soi et les autres, travailler sur la mémoire familiale, s’approprier autrement les épisodes de sa vie, prendre du recul et de la distance pour reconstituer son puzzle identitaire, recréer du lien du liant avant la séparation finale…

Et c’est une biographie pour les autres en termes de transmission.

·        Les familles et entourage : le patient a un projet et retrouve un nouveau souffle à partager avec son entourage. Après le décès, le livre reste un lien entre la vie et la mort. Le proche parti vit à travers cet objet, vecteur d’émotions et point d’ancrage de l’histoire familiale.

·        L’équipe soignante :  permettre aux professionnels de garder une vision positive des traitements et du soins, repositionner la personne en tant qu’individu unique et non dans son statut de malade, faire partie d’un projet humaniste prenant en compte l’aspect relationnel et les questions existentielles - spirituelles que pose la fin de vie, donner un nouveau souffle…

·        Le biographe :

Richesse des rencontres et expériences. Echange de « Vies à Vies ». Le travail d’écriture, de transmission ainsi que le travail d’équipe.

·        L’hôpital dans notre société : 

Proposer une expérience novatrice, visionnaire et profondément humaine. Faire bouger les choses au niveau sociétal où la mort reste un tabou.